De quoi s’agit-il ?

En traumatologie du sport, certaines lésions, de par leur siège, leur nature ou leur taille, constituent un difficile challenge pour le thérapeute. L’évolution de ces lésions peut dépasser 6 mois et conduire à un traitement chirurgical. On peut notamment citer les tendinopathies rebelles au traitement classique, les ruptures partielles de tendon, certaines lésions musculaires graves.

Les chirurgiens assurant la reconstruction de la face puis les chirurgiens-dentistes et stomatologues ont expérimentés puis utilisés depuis une décennie des « patchs » de sang total puis de plasma puis enfin une fraction de ce plasma riche en facteurs de croissance afin de favoriser la régénération de certains tissus.

Plus récemment, de nombreuses équipes européennes, nord-américaines et asiatiques ont mis au point l’utilisation des PRGF dans les lésions de l’appareil locomoteur. A présent, l’état des connaissances de cette technique, le recul de plusieurs années dans de nombreuses équipes, doit nous inciter à amener ce traitement à la portée des patients et à inclure l’utilisation des PRGF dans nos stratégies de médecine et chirurgie du sport.

Les plaquettes sanguines sont produites par la moelle osseuse et connues de tous pour leur rôle indispensable dans l’hémostase primaire. Mais elles recèlent aussi d’importantes propriétés concernant la cicatrisation et la régénération des tissus lésés grâce à la libération de granules très riches en facteurs de croissance multiples. Le principe thérapeutique est relativement simple. La technique vise à isoler du sang du malade la fraction du plasma la plus riche en plaquettes. Cette étape nécessite un travail en milieu stérile (habillage chirurgical, hôte à flux laminaire). Le PRGF du patient est activé puis lui est réinjecté sur et autour de sa lésion.